La cabriole des Coussoules
huile sur toile, 80 x 65 cm.
baigneuse à sensations…
Après une trentaine d’année de digression professionnelle: mon premier tableau. Une joie folle de peindre à nouveau. L’étonnement intense de constater que je le pouvais, sans inhibition d’aucune sorte, pour re-voir. Non que je n’aie vu pendant ces années mais j’avais vu à travers les mots et des poèmes comme « Sept octaves et demi » ou les centaines des séries que sont « Volp » ou « Basilic »… Voir avec l’oeil et la main relève d’un autre métier. La photo n’était plus concurrente mais alliée. L’esprit, plus libre peut-être dans la confrontation au hasard de la matière picturale à travers la touche. Car la peinture exige de toucher pour voir, avec le pinceau ou la brosse, et de la matière visqueuse chargée de pigments. La femme entrant dans l’eau, froide aux fesses, d’une plage de la méditerranée, je l’ai vue d’abord. La puissance du soleil et les remous brillants de l’eau sur ses hanches sculptent son buste comme une statue. Et le bruit du vent est entré sur la toile par le glissement claquant d’un véliplanchiste effectuant un salto.