Portrait de l’artiste en esprit de la forêt

huile sur toile, 100×100 cm

Notre impuissance face à l’impéritie, la suffisance et la lâcheté de nos politiciens professionnels devant l’urgence climatique nous portent à solliciter les esprits de la forêt. Car les esprits de la forêt savent pénétrer les rêves pour y semer l’humilité et la rebellion.

La biche en sous-bois

huile sur toile, 100×50 cm

En peinture, la biche en sous-bois représente depuis au moins un siècle le comble du mauvais goût. Encadrée au dessus du buffet, original ou reproduction, un peu jaunie, on en mangerait… Les brocantes et vide- greniers en sont plein. En visite au Salon, devant un tableau représentant un couple de biches dans les sous-bois, Degas commenta: « joli coin pour pisser!… » Hélas, en pissant ou pas, qui peut bouder le plaisir de croiser un jeune chevreuil dans la forêt? Et merde à Degas, je me suis amusé à le peindre. Mais je n’ai pas pu ignorer la barrière.

Être-au-monde

huile sur toile 80×80 cm

Comment voir la « nature » sans la réduire à un en-face, un objet, au fond à la disposition du sujet? Comment peindre un paysage sans en faire le référent inerte d’une représentation (qu’elle soit impressionniste, expressionniste ou tout ce qu’on veut)? Je me suis posé cette question lors de mon précédent tableau: au bord du Volp. Peindre le paysage en étant pris dedans, et non depuis l’extériorité d’un sujet devant son objet… Avec ce tableau la question devient: comment peindre le vivant ? Peindre le vivant sans le réduire à un « étant », à une chose… Une tourterelle par exemple. La philosophie existentiale considère que l’humain seul est-au-monde. Seul au milieu des étants qui eux n’auraient pas de monde. Mais si aucun vivant n’est séparable de l’ensemble des vivants qui composent ce qu’on appelle encore, faute de mieux, la nature, alors ne peut-on penser que tout vivant est-au-monde? Ici pourrait commencer le respect.

Une nuit andalouse

huile sur toile, 100×100 cm

Dans la lumière fluorescente d’une chambre d’hôtel illuminée par l’eau verte des jets d’eau de la plaza del triunfo à Grenade, au pied de l’Albaicín où nous étions allé contempler le coucher du soleil au son des guitares flamencas d’un petit groupe de jeunes aficionados débusqué au détour d’une ruelle blanche sur l’une de ces minuscules terrasses jardins dominant la ville catholique, je t’ai aimée à en pleurer, belle nuit verte d’Andalousie!

L’artiste, portrait de Philippe Pacalet

huile sur toile, 100 x100 cm

Je connaissais Philippe Pacalet de réputation… Je me souviens d’un déjeuner en compagnie d’un riche vigneron du Languedoc qui, comme j’annonçai ma préférence pour les vins « nature », remonta de sa cave un magnum sans étiquette issu d’une cuvée vinifiée sans intrant. C’était son vin mais comme métamorphosé dans sa souplesse, sa chair et la fraîcheur de son fruit. Il avait fait cette expérience en embauchant Philippe Pacalet. Dans ma série de portraits de vignerons, il me fallait cet « artiste » dont les vins, issus de nombreuses parcelles de propriétaires des Côtes de Nuits et de Beaune qu’il conduit et vinifie pour son compte, exaltent la beauté nature des climats de Bourgogne. Mon ami Roberto Petronio, collaborateur de la Revue des Vins de France, me les avait fait goûter et il organisa une rencontre chez Philippe à Beaune. Dans la cuisine de son appartement où son épouse brésilienne nous offrit à dîner, je fis quelques photos et Roberto, mieux équipé, en prit quelques-unes plus assurées. Fort de ces clichés et du souvenir de la dégustation en cave qui initia cette délicieuse soirée, j’ai tenté ce portrait d’un homme que je ne connais pas assez sans doute pour saisir toutes les facettes, mais dont je crois avoir capté un peu de sa présence.

Ô scarole!…

huile sur toile, 20×20 cm, coll. particulière Prix500€ + envoi

Que Chuck Berry me pardonne ce titre. J’ai savouré la moitié de cette salade au déjeuner, j’en ai gardé le coeur pour l’atelier. La scarole est fragile, il faut aller vite avant que ne s’affaisse sa cascade de feuilles. On en mangerait, j’espère…

Concert de Suzanne Belaubre

Pour le décrochage de l’exposition du Carla-Bayle, Suzanne viendra donner un concert à la galerie le 29 septembre à 19h. Pour tous ceux qui sont dans les parages, on va se régaler. Entrée libre

Septembre au Carla-Bayle

Exposition d’une quarantaine de tableaux

Depuis l’exposition de la galerie Babel à Paris en 2021, mon travail a considérablement évolué. La chance de disposer de la grande galerie municipale du Carla-Bayle (Espace des Coucarils) durant tout le mois de septembre 2023 me permet de montrer cette évolution à travers 3 séries de tableaux: la série des portraits de femmes que je suis ravi de pouvoir rassembler dans une même salle, la série des « mythologies » qui en occupera une autre et une série que j’ai appelée « à la vie, à la mort » qui réunit des tableaux sensuels et heureux à d’autres plus tragiques, la série de la vie quoi!.. Le Carla Bayle est un village d’artistes, c’est si l’on veut le « Saint-Paul de Vence » de l’Ariège à quelques lieues de Toulouse. D’excellents artistes dont plusieurs de renommée internationale y travaillent et y exposent. Je suis très heureux d’être parmi eux en compagnie du Sculpteur sur métal Michel Sarniguet et de la Céramiste Danièle Coustures. La campagne autour est très belle, les montagnes sont là devant et pour tout ceux qui cherchent leur destination de promenade en septembre, c’est ici qu’il faut venir. Il fera beau j’espère, si ce n’est dehors, au moins dans les tableaux et les sculptures…