Au jardin
huile sur toile, 116×89 cm
Je cherche à voir le paysage. Mis à part Léonard, la peinture renaissante et classique l’appréhendait du point de vue de la forme avec, en quelque sorte, le regard d’une statue grecque. L’impressionnisme l’a approché par la lumière. L’expressionnisme à travers la défiguration émotionnelle. L’art moderne avec le regard du citadin et sa vision éloignée en masses. Cézanne et De Staël ont peint de splendides paysages modernes. Balthus, dans ses paysages italiens a tenté de concilier les visions moderne et classique. Celle des paysagistes professionnels calcule plus qu’elle ne voit. Quelle est la nôtre? Je ne sais pas. Ici, au jardin, nous oscillons entre le striptease photographique, l’impression lumineuse, le désir de la forme et le pressentiment de sa dislocation. Entre le corps du paysage et le paysage du corps.