Devenir forêt

Devenir forêt

huile sur toile, 100×100 cm

Non pas voir et peindre un paysage mais plonger dedans comme plonger dans la mer: voir et peindre dedans le paysage, dedans la forêt, dedans son dehors, comme participant de son biotope, sans mettre à distance un sujet, sans discriminer a priori le fond et la forme, l’arbre et les feuilles, la racine et les reflets, la couleur et la lumière. Devenir forêt pour voir comme un tronc couché, voir comme un insecte, comme la mousse, comme le vent qui secoue les feuilles, comme les branches qui craquent, voir avec les oreilles, avec le nez, avec la peau, avec la main. Peindre non pas une chose mais un « devenir » dirait Gilles Deleuze. Devenir forêt en devenant peinture.