La mort de Darrell Standing
huile sur toile 146×115 cm Prix4000€ + envoi
Darrell Standing a toujours été un provocateur. Une sensibilité exacerbée d’artiste, un ami passionné des peintres ainsi que le personnage d’un roman de Jack London. Darrell Standing était un loup des steppes. La veille de sa mort, ultime provocation et message d’outre-vie, il m’a envoyé un selfie accompagné de ces mots: le bouton rouge c’est fini, le bouton bleu c’est la fin. Signé Darrell Standing. Un ultime sourire s’esquisse sur ses lèvres: quel bon tour il m’a joué!… Il m’a fallu un mois de hantise pour pouvoir voir. Il voulait une peinture d’histoire: la voilà. J’ai fait ce que j’ai pu. Le terme d’historia était ce qui pour Alberti, à la Renaissance, assurait l’unité du tableau. Historia n’est devenu histoire comme « recueil des événements d’une vie » que vers le 12ème siècle, si je ne m’abuse. Puis l’académie en fera le récit d’événements exemplaires que la grande peinture se devait de figurer. Chardin pourtant l’avait retournée avec sa Raie… Une peinture d’histoire donc à la demande de feu Darrell Standing, mon ami. J’ai joué sur deux perspectives inverses et j’ai convoqué quelques-uns des personnages qui ont donné à toutes ses apparitions dans ma vie (il était comme cela, apparaissant et disparaissant aussitôt) la matière de son roman. Ce tableau a été aussi éprouvant à réaliser que bienfaisant. Je le dédie à Pierre Labille.