Le penseur
huile sur toile, 100×100 cm
Dans la nuit glacée du Sahara Occidental, descendant du peuple des « hommes libres » ( Amazigh) pour qui le mot de frontière n’a pas de sens, devenu guide pour touristes d’Europe et d’ailleurs en mal d’émotions désertiques, ce penseur, après avoir servi le thé à la menthe à ses clients, s’abandonne à la contemplation du feu. On est loin du penseur héroïque (un peu constipé?) de Rodin… Mais peut-être serait-il temps d’en finir avec les héros, même de la pensée? La pensée est une revanche de pauvre disait Jacques Rigaux et il visait la tête avec les gants de boxe d’Arthur Cravan… Et si penser n’était qu’acquiescer, non pas aux pouvoirs, mais à la beauté incalculable du feu. Héraclite toujours.