Les saltimbanques
huile sur toile, 100×100 cm
J’ai vu l’homme invisible à Madrid, à deux pas du Prado, l’autre en video à Londres. Ils se sont rencontrés dans ce tableau, au rythme d’une suite de Bach. Au confluent du réel et de l’imaginaire s’ouvre l’espace figuratif. Tel un saltimbanque, l’artiste travaille la fascination. Un tableau réussi, pour moi, capte le regard en le confrontant à l’improbable d’une présence, irréductible au simple jeu des causes et des effets. Surface et profondeur, la couleur a ce pouvoir de générer la forme à la limite du moi et du monde, là où les humains partagent l’énigme constituante du désir. Winnicott en savait quelque chose… Une petite pièce pour les saltimbanques?