
Le réveil du Silène
huile sur toile, 116×89 cm
Père adoptif de Dionysos, souvent assimilé au Satyre, le Silène est l’un des esprits majeurs de la forêt. Ivre la plupart du temps, il se mêle aux Ménades dans le cortège de son fils, le dieu démembré, dieu de l’ivresse vitale et du théâtre. On lui prête une sagesse incomparable qu’il refuse néanmoins de partager. Le roi Midas, désireux d’acquérir son savoir, le fit prisonnier afin d’obtenir sous la contrainte sa vérité. On rapporte que le Silène lui fit cette déclaration: « Le meilleur pour l’homme serait de n’être pas né, et s’il l’est de mourir au plus tôt… » N’y entendre que la vérité du pessimisme absolu revient à ne pas tenir compte du contexte de l’emprisonnement et à manquer l’ironie terrible de la sentence. Le Silène n’est pas pessimiste, il est ivre, ivre de vie et de mort, comme la forêt sa demeure.

